À PROPOS DE L’ARBITRAGE J’ai eu beaucoup de retour des compétiteurs ou de spectateurs…

À PROPOS DE L’ARBITRAGE J’ai eu beaucoup de retour des compétiteurs ou de spectateurs…

À PROPOS DE L’ARBITRAGE

J’ai eu beaucoup de retour des compétiteurs ou de spectateurs sur l’arbitrage de notre dernier Tournoi National Open de Combat au Sabre Laser qui avait lieu à Triel-sur-Seine ce dernier week-end. Et pas forcément en bien…

Si je peux entendre certaines critiques, constructives ou non, sur ce sujet, je tenais juste à rappeler certaines choses :

L’arbitre est un officiel mandaté par l’organisateur pour veiller au bon déroulement des épreuves et au respect des règlements et autres lois du jeu lors d’une opposition entre deux compétiteurs.

Faisant partie intégrante du jeu, son rôle est de valider un jugement, une prise de décision en s’appuyant sur des références communes de notre sport : le règlement sportif. Il départage de manière impartiale deux compétiteurs et officialise le résultat sportif de leur opposition. C’est donc à lui que revient la décision finale d’une confrontation, indépendamment de l’aide que peuvent lui apporter les assesseurs. Il a donc toujours raison, et même s’il peut se tromper, il a toujours raison.
Et s’il dispose de ce droit à avoir raison, il doit répondre aussi à des devoirs : affirmer son autorité, exprimer voire expliquer la phrase d’arme, faire respecter le règlement, donner le meilleur de soit même et rester impartial.

Les compétitions en tant que Tournoi National Open ASL-FFE existent officiellement depuis mai 2018. Nous avions fait, en tant que ASL-SQY une première compétition en mai 2017, mais cela n’a rien à voir avec ce que nous avons mis en place avec la FFE ce dernier week-end.

Je tiens d’ailleurs à féliciter encore une fois toutes ces personnes qui se sont investies pour que ce tournoi se passe correctement, et dans de bonnes conditions. Jeunes, moins jeunes, hommes ou femmes… Ils n’ont pas été ménagés. En particularité les jeunes – entre 13 et 14 ans – qui ont pris leur courage à deux mains pour venir réaliser une prestation que les adultes ont refusé. Ils sont l’avenir de notre discipline, et malgré les reproches qui leur ont été fait, ils restent motivés, positifs et veulent continuer à arbitrer.

Parce qu’aucun de ceux qui sont venus se plaindre, n’ont arbitré une compétition de cette ampleur et dans ces conditions, ils ne se rendent pas compte de la difficulté de ce rôle.

Il y a plusieurs éléments à prendre en compte sur ce sujet épineux de l’arbitrage.

Déjà, pour pouvoir parler de l’arbitrage d’un combat au sabre laser, encore faut-il connaître parfaitement les règlements qui s’y rapportent. Et celles de l’ASL-FFE sont très complètes. Je n’ai pas dit « complexes », j’ai bien dit « complètes ». Ce sont deux choses très différentes à mes yeux. Les éléments à l’intérieur de notre système de combat sont simples, mais elles demandent une approche pédagogique, avec des exercices spécifiques pour mieux l’assimiler et se l’approprier.

Après, il faut voir la chose sous 3 angles :
– Il y a le compétiteur, qui pense avoir fait une chose.
– Il y a la réalité du mouvement, qui peut être différente de ce que croit avoir fait le compétiteur.
– Et enfin, il y a la vision qu’à l’arbitre de la chose.
3 angles différents et des interprétations qui peuvent l’être tout autant. Mais là encore, l’arbitre décide à la fin. Il a raison.

Un combat c’est 2 combattants et 1 arbitre. Et à l’ASL-FFE, les arbitres doivent être formés, c’est un fait. Ils doivent valider un QCM et avoir une certification pour être référencés en tant qu’arbitre régional. Pour cela, ils doivent effectuer plusieurs arbitrages sur un tournoi officiel. C’est un peu leur « épreuve du feu ».

Une dernière chose. Pour ce tournoi – hormis pour le 3e temps –, les assesseurs étaient des combattants volontaires pour ce rôle. Et ce n’était pas un rôle facile car 90 % d’entre eux n’avaient pas effectués de stage d’arbitrage.

Parce que oui, encore une fois, être arbitre demande d’avoir une formation. Mais plus encore, être arbitre, c’est également être compétiteur. Les deux sont liés.
Mais, pas d’arbitres, pas de compétitions. C’est bien là le problème.

Tous les arbitres sont différents. Ils ont leur personnalité, leur façon de dire les choses, leur façon de voir les choses et leur façon de sanctionner au besoin. Mais tous méritent d’être respectés pour ce qu’ils ont fait ce week-end. Arbitrer près de 50 matchs à l’heure. Restés concentré.

Vous n’avez pas été satisfait de la façon dont vous avez été arbitré. Encore une fois, je peux tout à fait l’entendre. Mais s’en plaindre, se faire remarquer, être dans la contestation est inacceptable. Je vous invite grandement à faire un stage d’arbitrage et subir cette « épreuve du feu ». Votre vision de la chose changera forcément…

Parce que être arbitre, c’est une aventure humaine magnifique, exceptionnelle, qui marquera vos esprits et vous donneras des souvenirs mémorables, à raconter entre pratiquants ou devant le feu de cheminée avec vos petits-enfants. Et parce que, je ne le répéterai jamais assez, c’est un rôle indispensable pour notre pratique.

Quoi qu’il en soit, je vous remercie tous pour votre présence ce week-end et pour ce que vous nous avez apporté.

Que la Force soit avec nous ! Pour toujours…


Cédric Giroux
Référent National Sabre Laser ASL-FFE / Président Fondateur de l’Académie de Sabre Laser – SQY / Professeur D.E.J.E.P.S / Instructeur de Sabre Laser, Ambassadeur et Chevalier du système TPLA en France